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Insaisissables 3 : quand la magie refait illusion - Critique complète par un magicien mentaliste

  • Photo du rédacteur: Jérémy ALLIMANN
    Jérémy ALLIMANN
  • 12 nov.
  • 7 min de lecture
Affiche officielle du film Insaisissables 3 avec les Cavaliers réunis

Le retour des illusionnistes les plus insaisissables


Huit ans après le deuxième volet, Insaisissables 3 signe le grand retour des “Cavaliers”, ces illusionnistes hors-la-loi qui transforment la magie en arme de justice. Le film promet du rythme, du spectacle et du mystère — et sur ce point, il ne déçoit pas.


En tant que magicien et mentaliste, j’attendais cette suite avec curiosité. Le cinéma adore la magie, mais il la trahit souvent au profit du grand spectacle. Pourtant, la saga Insaisissables a toujours su garder un équilibre entre illusion réelle et magie numérique, entre prestidigitation et effets spéciaux.


Ce troisième épisode s’inscrit dans cette lignée, tout en cherchant à moderniser sa formule.

Dès les premières minutes, on retrouve cette mise en scène nerveuse et hypnotique : hologrammes géants, manipulations millimétrées, escroqueries spectaculaires… Le ton est donné. Et si la technologie semble prendre le dessus, le film n’oublie pas l’essence même de la magie : le détournement d’attention et l’art de surprendre.


Sans révolutionner la saga, Insaisissables 3 offre un spectacle généreux et visuellement bluffant, qui parle autant aux amateurs de cinéma qu’aux passionnés d’illusion. Et même si certaines ficelles restent visibles, on prend plaisir à se laisser duper, le temps d’un film où la magie retrouve enfin sa place sur grand écran.


Insaisissables 3 avec Rosamund Pike dans le rôle de Véronika Vanderberg

Synopsis sans spoiler : les Cavaliers reprennent du service


Quelques années après leur dernière apparition, les Cavaliers refont surface. Daniel Atlas vit à l’écart du monde du spectacle, Merritt McKinney se produit dans de petits shows privés, et Henley Reeves tente de relancer sa carrière solo.


Mais l’organisation The Eye les contacte pour une mission qu’ils ne peuvent refuser : voler le “Diamant-Cœur”, joyau légendaire détenu par Veronika Vanderberg, à la tête d’un vaste réseau criminel.


Pour accomplir ce tour de force, Atlas recrute trois jeunes illusionnistes aussi talentueux qu’imprévisibles : Charlie, Bosco et June. Ensemble, ils vont orchestrer le braquage le plus ambitieux de leur vie, où chaque illusion cache une manipulation… et chaque tour, un double fond.


Une nouvelle mission sous haute tension


Sous la direction de Ruben Fleischer, Insaisissables 3 (ou Now You See Me: Now You Don’t) reprend les codes du film de braquage tout en poussant plus loin la mécanique de l’illusion.


Le scénario s’articule autour d’un jeu de dupes permanent : qui manipule qui ?


Les Cavaliers doivent non seulement affronter la famille Vanderberg, mais aussi composer avec leurs propres secrets et un groupe de recrues qui rêve de les égaler.


L’affrontement entre générations de magiciens donne lieu à des échanges vifs, parfois drôles, parfois tendus, mais toujours spectaculaires.


De Paris à Bruxelles : des lieux de tournage prestigieux


Le film s’offre une dimension européenne inédite. Certaines des séquences les plus impressionnantes ont été tournées à Paris — notamment une grande scène d’illusion sur la place Vendôme — et à Bruxelles à Anvers, dont l’architecture se prête parfaitement à l’atmosphère mystérieuse du film.


Entre manoirs, musées de l’illusion et ruelles pleines de secrets, le décor devient un véritable personnage. Les lieux ne servent pas seulement d’arrière-plan : ils participent activement à la mise en scène magique et au rythme du récit.


Le casting : entre retours et nouvelles têtes


Affiche cinéma Insaisissables 3 avec Daniel Atlas et son équipe de magiciens

Dylan Rhodes, Atlas, Lula & les autres


Les fans seront ravis de retrouver le quatuor original :

  • Jesse Eisenberg (Daniel Atlas),

  • Woody Harrelson (Merritt McKinney),

  • Dave Franco (Jack Wilder) 

  • et Isla Fisher (Henley Reeves), de retour après son absence remarquée dans le second film.


Côté nouveauté, la jeune génération d’illusionnistes est incarnée par

  • Justice Smith,

  • Dominic Sessa 

  • et Ariana Greenblatt, qui apportent fraîcheur et énergie.


Leur dynamique avec les anciens Cavaliers crée une tension narrative et humoristique constante : apprentissage, rivalité, admiration… tout y passe.


Morgan Freeman et sa nouvelle voix française (Frantz Confiac)


Le légendaire Morgan Freeman reprend son rôle de Thaddeus Bradley, toujours aussi énigmatique et manipulateur.


En version française, il est cette fois doublé par Frantz Confiac, succédant à Benoît Allemane, dont la voix emblématique a marqué les deux premiers volets.


Le changement se remarque : le timbre est plus chaud, légèrement plus dynamique, mais conserve la gravité nécessaire au personnage.


Quand la magie du cinéma rencontre la vraie illusion


Des effets spectaculaires dignes d’un spectacle live


Dès les premières minutes, Insaisissables 3 annonce la couleur : le film veut impressionner.


La scène d’ouverture, centrée sur un show d’hologrammes et de projections interactives, donne le ton d’un univers où le numérique se mêle à l’artisanat magique. Pourtant, après cette entrée futuriste, le film choisit de revenir vers une magie plus classique, plus tangible — celle du geste, du mouvement et du détournement d’attention.


Les séquences s’enchaînent comme un numéro de scène chorégraphié. Le manoir-musée de l’illusion est sans doute le sommet du film. Chaque salle y devient un espace de démonstration où les personnages exécutent un tour à la suite, créant une continuité fluide et spectaculaire.


L’ouverture en hologrammes : promesse futuriste vite oubliée


Si la scène d’introduction évoque un univers de magie high-tech, cette dimension est vite mise de côté. C’est peut-être une déception, mais elle souligne aussi une vérité : la magie n’a pas besoin de processeur pour émerveiller.


Le manoir : un enchaînement de démonstrations visuelles


Chaque pièce du manoir propose une illusion différente : manipulation, disparition, hypnose, projection d’ombres, imitation. Tout est chorégraphié comme un ballet magique. Pour un magicien, c’est une suite d’hommages à la tradition.



Des hommages cachés aux plus grands magiciens


La balle entre les dents

Clin d’œil évident au numéro de Penn & Teller, inspiré d’Houdini. Le film revisite ce tour avec modernité sans en trahir la tension.


Le “bac à sable” et les tours revisités à la sauce 2025

Inspiré de Dorothy Dietrich et Houdini, le tour d’évasion sous sable devient ici un moment clé — visuellement puissant, presque symbolique.


Pickpocket, hypnose, mentalisme : un éventail bien réel


Les séquences de pickpocket rappellent Apollo Robbins, celles d’hypnose évoquent Derren Brown, et le mentalisme s’appuie sur de vrais principes de scène : suggestion, lecture froide, influence.


Ces références ancrent le film dans une magie crédible, respectueuse de son art.


Capture du teaser du film Insaisissables 3 avec Jesse Eisenberg dans le rôle de Daniel Atlas

Beaucoup de personnages, mais peu de profondeur


Un casting riche mais trop dispersé


Le quatuor d’origine conserve une belle présence, mais chacun semble bridé par un scénario qui privilégie le rythme à la psychologie.


Les nouveaux venus apportent énergie et modernité, mais sans développement suffisant. Résultat : beaucoup de visages, peu d’émotion.


Des arcs narratifs effleurés


Le scénario multiplie les sous-intrigues, mais peu aboutissent. Dylan Rhodes sert plus de fil conducteur que de véritable moteur dramatique.


Même Henley Reeves, dont le retour aurait pu être un pivot émotionnel, reste sous-exploitée.


Un dosage entre magie, action et humour pas toujours équilibré


Le mélange entre thriller, comédie et film de casse devient parfois instable. Les scènes d’action impressionnent, mais déséquilibrent l’ensemble.


C’est dans la magie pure que le film retrouve son charme et son authenticité.


Le scénario : de vraies trouvailles… et quelques ficelles


Les bons tours : rythme, tension et cohérence magique


Le film brille par son rythme, sa tension et sa logique interne. Les braquages sont ingénieux et la dynamique entre anciens et nouveaux magiciens fonctionne.


Chaque tour garde une cohérence crédible, ce qui donne de la valeur à l’illusion.


Les moins bons : raccourcis et rebondissements convenus


À force de vouloir surprendre, le film perd parfois en clarté. Certains rebondissements sont prévisibles, et les personnages secondaires manquent de profondeur.


On voit parfois les ficelles dépasser du chapeau.


Poster du film Insaisissables 3 Now You See Me Now You Don’t

Ce que j’ai aimé (et un peu moins)


Les atouts du film


Un vrai show magique du début à la fin

Les illusions s’enchaînent avec rythme, donnant une vraie sensation de spectacle vivant.


Une mise en scène rythmée et élégante

Ruben Fleischer signe une mise en scène fluide, claire et efficace.


Des références qui parleront aux initiés

Le film regorge de clins d’œil à la magie réelle :

  • Penn & Teller, Houdini,

  • Apollo Robbins,

  • Derren Brown...


Les limites


Une technologie sous-exploitée après un départ prometteur

L’introduction high-tech laissait espérer une magie numérique audacieuse, mais cette piste est abandonnée.


Manque d’émotion et d’évolution des personnages

Les personnages restent figés, leurs émotions à peine esquissées.


Des illusions trop “cinéma” pour les puristes

Spectaculaires, mais parfois trop montées pour être crédibles.


Le regard du magicien : quand le cinéma s’inspire de la scène


Les astuces réelles derrière les illusions filmées

Les effets reposent sur des techniques classiques de prestidigitation, amplifiées par le montage.


Ce que le film reflète du vrai métier de magicien

Il met bien en valeur la précision, la coordination et la mise en scène collective propres au monde des illusionnistes.


L’impact de ce type de film sur le public et les vocations

Les films comme Insaisissables ravivent la curiosité et inspirent les vocations. Ils rappellent que la magie, avant d’être un secret, est une émotion.


Article de blog sur Insaisissables 3 écrit par un magicien professionnel

Verdict : un grand spectacle qui reste un peu en surface


Divertissant, généreux, mais inégal

Insaisissables 3 reste un grand divertissement visuel, généreux, rythmé et spectaculaire, même si la profondeur narrative fait défaut.


Ce que j’aurais aimé voir de plus

Plus de magie technologique, plus de mentaliste, plus de ressenti émotionnel.


Et si vous viviez la magie en vrai ?

La vraie magie se vit en direct, dans le regard et la surprise partagée.

Découvrez mes prestations sur www.jahmm-prod.fr et vivez la magie en vrai.


Ce qu’en pensent les critiques (presse américaine et française)


Les critiques américaines saluent le spectacle visuel et la chimie du casting, tout en soulignant un manque de profondeur.


Gizmodo résume :

“It has everything you want from the franchise, but doesn’t quite dazzle as much as the first two.”

The Guardian ajoute :

“A slick, stylish heist that values showmanship over depth.”

À l’inverse, SF Chronicle parle du

“best trick yet — a joyful celebration of illusion and teamwork.”

En somme, la presse voit dans ce film un divertissement brillant mais inégal, qui privilégie la magie du spectacle à celle du cœur.


Ressources et références


Fiche du film (IMDB, Allociné)

  • IMDB – Now You See Me: Now You Don’t (2025)

  • Allociné – Insaisissables 3

  • The Guardian – Film Review

  • Gizmodo – Now You See Me 3 Review

  • TheWrap – Review: Jesse Eisenberg Leads the Show


Références magiques (Houdini, Penn & Teller, Derren Brown…)

  • Harry Houdini

  • Penn & Teller

  • Apollo Robbins

  • Derren Brown

  • Dorothy Dietrich


Lien vers mes prestations et articles liés à la magie

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